La présidence argentine a violemment protesté jeudi contre les « révélations » du FBI accusant le président vénézuélien Chavez d'avoir voulu financer son élection. Une malette de 800 000 dollars aurait été saisie par la douane l'été dernier. Cristina Kirchner parle de « diffamation » .
L'accusation du FBI fait suite à l'arrestation, à Miami, de 4 personnes qui seraient liées au scandale de la mallette aux 800 000 dollars, saisie à l'aéroport de Buenos Aires au mois d'août.
Un cadeau de Hugo Chavez pour Cristina Kirchner, un coup de pouce avant les élections, aurait déclaré l'un des interpellés, d'origine vénézuélienne.
S'il ne fait pas de doute que les relations entre Buenos Aires et Caracas ont leurs côtés obscurs, cette affaire ne manque pas de susciter des interrogations.
En août, en effet, la valise est saisie à l'arrivée d'un jet privé où voyagent des responsables des compagnies pétrolières vénézuéliennes et argentines ainsi qu'un mystérieux homme d'affaires, aujourd'hui introuvable, qui se présente comme le propriétaire de la mallette.
S'il s'agissait d'un financement illégal par Hugo Chavez, pourquoi n'avoir pas embarqué la valise dans l'avion de ce dernier, arrivé 48 heures plus tard, en visite officielle? Cela aurait été beaucoup moins risqué puisque les avions présidentiels ne sont pratiquement pas contrôlés.
Pa ailleurs, les déclarations du suspect, reprises par le FBI, interviennent au lendemain de l'intronisation de Cristina Kirchner et à moins d'une semaine d'un sommet du Mercosur qui devrait confirmer l'adhésion du Venezuela au marché commun sud-américain.
Source: rfi