Deux propriétés de continentaux ont été plastiquées jeudi soir en Corse dans la région de Bonifacio après le verdict condamnant Yvan Colonna, 47 ans, à la prison à perpétuité pour le meurtre du préfet Erignac. La cour d'assises spéciale de Paris n'a pas complètement suivi les réquisitions qui réclamaient en plus une peine de sûreté incompressible de 22 ans.
Aux 36 questions sur la culpabilité, il a été répondu oui à la majorité. « La cour vous condamne à la réclusion criminelle à perpetuité ». A l'énoncé du verdict, Yvan Colonna se tient debout, les bras croisés. Il se dresse alors, brandit le poing, puis une fois menotté, lève ses mains jointes en direction de sa famille.« Ne pleurez pas », leur murmure-t-il en langue corse.
Dans la salle, des sympathisants nationalistes lui crient « Liberta! Liberta! ». Son père, Jean-Hugues, sa soeur, Christine, sont effondrés. Ils mettront de longues minutes avant de quitter la salle d'audience et le tribunal, sans rien dire.
Aucune réaction non plus de la part de la famille Erignac. Selon son avocat, Maitre Philippe Lemaire, la veuve du préfet est venue sans esprit de vengeance, sans haine.
Source: rfi