le 11/12/2007 à 17:03 GMT PARIS (AFP) Alors que son avenir à la tête de l'équipe de France de basket était en discussion, Claude Bergeaud a préféré prendre les devants et démissionner mardi, trois mois après le fiasco de l'Euro espagnol qui a barré la route des Jeux aux Bleus.
Yvan Mainini, le président de la Fédération française de basket, a beau dire qu'il ne "tombe pas du haut du platane". Il n'empêche que la prise d'initiative de Bergeaud prend de court à un moment où une commission planche sur le futur de l'équipe de France et doit rendre ses conclusions le 11 janvier.
"L'incertitude quant à son avenir lui était difficilement supportable, estime le directeur technique national Jean-Pierre De Vincenzi, un proche de Bergeaud. Alors plutôt que d'attendre et de peut-être se faire signifier en janvier que l'équipe de France continuerait sans lui, il a choisi de prendre les devants, c'est respectable."
Adepte du franc-parler, Bergeaud, 47 ans et sélectionneur depuis fin 2003, clôt ainsi de sa propre initiative un chapitre qui avait commencé sur d'excellentes bases. "Qu'on le veuille ou non, son bilan restera positif. Troisième d'un Euro (2005) et cinquième d'un Mondial (2006), ce n'est pas tous les matins qu'on aura ça", souligne De Vincenzi.
Seulement il y a eu cette huitième place à l'Euro-2007, synonyme de non-qualification pour les jeux Olympiques de Pékin. Vu ses résultats passés et l'appui de la plupart des joueurs, Bergeaud restait pourtant jusqu'à mardi un postulant solide pour continuer à la tête des Bleus qui disputeront les qualifications pour l'Euro-2009 à partir de septembre prochain.
"Peut-être que la commission aurait estimé que Claude Bergeaud était le plus qualifié pour poursuivre", a d'ailleurs souligné Yvan Mainini.
Mais il y avait sans doute aussi un peu trop d'amertume du côté de Bergeaud pour pouvoir pleinement envisager un tel scénario. "J'ai travaillé sainement, de façon claire, limpide, sans complot souterrain, sans manoeuvres politiques. En est-il de même de nos 'politiques'?", s'interroge-t-il dans un long courrier adressé à l'AFP.
"Un climat très hostile s'est développé autour du projet qu'on m'avait demandé de piloter, poursuit-il dans sa lettre. (...) J'avais annoncé à l'issue de l'Euro: 'Je ne veux pas continuer à tout prix et m'accrocher au poste mais je suis prêt à travailler dans la continuité pour rattraper l'erreur".
"Depuis, une commission dont je ne fais pas partie a été constituée. Je n'ai pas d'informations quant à ce qui s'y dit. De même je n'ai pas été entendu pour apporter le témoignage de mon expérience de sélectionneur durant ces quatre années. J'en déduis donc que mon avis importe peu."
"Claude dit qu'il n'a pas été entendu par la commission mais il allait l'être à la prochaine", assure Jean-Pierre De Vincenzi. Mais le mal était visiblement trop profond pour Bergeaud qui estime que "le traitement du basket et de ses valeurs originelles n'intéresse pas ou plus".
Aucun successeur naturel ne se dégage pour succéder à l'Ariégeois, qui pourrait lui rebondir à Pau-Orthez qu'il a mené à trois titres de champion de France en 1998, 1999 et 2001. Le nom d'Antoine Rigaudeau est sur toutes les lèvres mais l'ancien capitaine des Bleus n'a encore jamais entraîné.
"On s'était fixé un calendrier pour choisir le prochain sélectionneur et ce n'est pas parce que Claude Bergeaud s'énerve d'un coup que ce calendrier va bouger, souligne le président Yvan Mainini. Les deux commissions, chargées de définir un profil pour le sélectionneur des garçons comme des filles, rendront leurs conclusions au bureau fédéral du 11 janvier et dans le mois qui suivra on décidera."
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Source: mongenie