le 11/12/2007 à 22:49 GMT METZ (AFP) Battue sévèrement par la Russie championne du monde en titre dimanche, l'équipe de France féminine a eu une forte réaction d'orgueil en battant la Norvège, championne d'Europe en titre 26 à 24, lors de la dernière journée du tour principal, mardi à Metz. Sur un plan comptable, ce succès ne change absolument rien aux positions des unes et des autres, la France restant 4e et dernière, la Norvège en tête du groupe 1. Les deux équipes s'étaient qualifiées depuis longtemps pour les quarts. Il revêt par contre une importance symbolique, d'abord parce qu'il s'agit de la première défaite des ténors norvégiennes dans ce Mondial, ensuite parce que les Françaises ont vaincu, après moult tentatives infructueuses, le signe norvégien qui les avait privées d'or en finale du Mondial 1999. Pour battre les favorites scandinaves, les Tricolores n'ont pas sorti de stratégie alambiquée. Elles ont simplement utilisé leur principal atout, la défense-montée de balle, un secteur de jeu facilité par la prestation de la gardienne de but Valérie Nicolas. Protégée par une défense de fer, la portière du club danois d'Ikast fermait d'entrée l'accès à ses cages, si bien que les Norvégiennes, habituellement prolixes en attaque, n'inscrivaient que deux petits buts en dix minutes (6-2, 10e). Le temps de retrouver ses esprits sur un temps mort, la Norvège infligeait un cinglant 6 à 0, profitant des échecs au tir en série des tireuses françaises (8-6). Attaque infructueuse mais défense et gardienne de choc, les Tricolores se maintenaient à distance raisonnable malgré l'insolente aisance technique des Norvégiennes (7-8, 21e). Alors que Valérie Nicolas et Katrine Lunde Haraldsen se livraient à distance un magnifique duel de gardiennes, la France débloquait son compteur de buts quasiment gelé de la 10e à la 24e minute, notamment grâce aux efforts de Véronique Pecqueux-Rolland à la pointe de la défense. La pivot dijonnaise dynamitait la fin de la première période (10-10). Sur un une-deux désespéré entre Pecqueux-Rolland et Maakan Tounkara au bord de la zone norvégienne, la France prenait même l'avantage juste avant la pause (11-10). Les championnes d'Europe, piquées dans leur orgueil, démarraient en trombe la seconde période par un doublé de Goril Snorroeggen. Dans les autres matches, la Corée du sud, vainqueur de la Hongrie (31-26) alors que la Pologne s'imposait devant l'Espagne (30-29), a remporté le dernier billet pour les quarts de finale du Mondial-2007 dames, jeudi à Paris, à l'issue de la quatrième et dernière journée du Tour Principal, mardi. Groupe M1 à Metz. La révolte française. L'Angola n'a pas pesé bien lourd devant les tenantes du titre russes (40-27). Levina (8 buts), Postnova (6), Vyakherina (5) se sont régalées alors que du côté des Africaines, Nair Almeida, la révélation du tournoi, a été bien contenue (3). Groupe M2 à Dijon. Le miracle coréen. La Corée du Sud qui jouait sa place dans le grand huit croyait au miracle. Et avait raison d'y croire. En deux temps. Les Asiatiques ont d'abord insisté jusqu'au bout pour s'imposer devant la Hongrie (31-26). Les championnes olympiques 1988 et 1992, toujours présentes sur le podium des jeux à l'exception de Sydney 2000 ont ensuite bénéficié de l'aide du destin car la Pologne a remporté un succès vraiment inattendu devant l'Espagne (30-29). Les Ibériques sont passées à côté, manquant de surcroît à la dernière seconde un tir qui les aurait propulsées en quart. Elles ont pleuré, mais la Corée du sud sera le seul pays non européen de la dernière phase de la compétition. La Roumanie a remporté, elle, la poule grâce à sa victoire devant l'Allemagne (32-24). Cette dernière n'a pas vraiment insisté pour s'imposer. Elle a peut-être préféré préserver ses forces. Et a peut-être aussi regardé un peu le classement. Comme seconde, elle affrontera l'Angola en quart de finale. Si elle avait fini première, elle se serait retrouvée contre des Françaises, certes inconstances mais hyper-motivées. Ce "bonheur" sera donc promis à la Roumanie.
Source: mongenie