Renault Kangoo, leader européen des ludospaces se renouvelle. Au menu, une plastique inédite et un intérieur plus habitable et proche de celui d’un monospace.
Même s’il est toujours d’actualité, le Kangoo de Renault doit désormais céder sa place à son remplaçant. Ainsi soit-il, au nom des impératifs de renouvellement dictés par la compétition entre constructeurs automobiles, y compris dans des créneaux de niche tel que celui des ludospaces. Un petit segment à la fois inauguré et popularisé par le Kangoo qui constitue aujourd’hui un formidable succès commercial pour la firme au losange. Et pour cause, le Kangoo s’est vendu à plus de 2,3 millions d’exemplaires dans le monde depuis son lancement en 1997 et demeure le numéro 1 du marché européen des ludospaces.
Un succès et un leadership que le nouveau Kangoo entend bien perpétuer. Pour cela, il mise d’abord sur une plastique inédite, mais toujours en forte filiation avec le modèle sortant. Outre les deux portes latérales coulissantes, on retrouve un capot à nervure centrale reprenant le renflement des ailes ou encore, des projecteurs avant toujours en forme d’amande, mais intégrant à leur base une sorte de gouttelette d’eau. En revanche, certains détails sont inédits. C’est le cas de la calandre tôlée, de la large prise d’air au bouclier, des montants arqués du pare-brise ou encore, des barres de toit. Ces dernières peuvent supporter jusqu’à 80 kilos en poids de chargement. La partie arrière, toujours marquée par un hayon droit, se veut plus moderne par des blocs de feux verticaux et aux extrémités assez recherchées : coniques d’en haut,
triangulaires vers le bas. Mais le plus gros changement opéré sur ce ludospace est bien plus qu’esthétique. Il est d’ordre structurel. En effet, le nouveau Kangoo – et c’est une évolution majeure – reprend comme base technique le châssis du Scénic actuel. C’est ce qui explique que ses proportions aient été sensiblement accrues : + 18 cm en longueur (4,21 m) et + 10 cm en largeur (2,13 m). L’empattement (distance entre les deux essieux) rafle 10 cm (2,70m) sur les 18 gagnés en longueur, annonçant d’emblée une habitabilité améliorée. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’espace intérieur a bien augmenté. Il est même étonnant. La preuve : la longueur habitable aux places arrière atteint 21 cm, soit autant que sur une Renault Vel Satis. Puis surtout, l’aménagement intérieur s’éloigne de celui d’un véhicule utilitaire pour se rapprocher de celui d’une voiture particulière et plus précisément d’un monospace compact. Repensé, le poste de conduite se veut plus «intuitif» (selon le terme employé par le constructeur) et parmi ses nouveautés, on retiendra un levier de freins de parking type aviation assez proche de celui de la Mégane. Le reste de l’habitacle fait la part belle aux espaces de rangement, qui représentent 77 l en volume total. Et parmi toutes ces attentions, on retiendra les deux tablettes (au dos des sièges), les trois compartiments types aviation, destinés à chaque passager arrière ou encore, les trappes situées sous le plancher arrière. Quant au coffre, il cube 660 litres de volume sous tablette, 1.300 l sous-pavillon et jusqu’à 2.600 l une fois la banquette rabattue. Au demeurant, les matériaux plus valorisants et l’enrichissement de l’équipement montrent une véritable maturité par rapport au Kangoo sortant. Il est ainsi possible d’équiper le Kangoo d’un double toit ouvrant, d’une climatisation automatique, d’un boîtier à entrée USB (pour connecter des baladeurs MP3, iPod inclus), d’un capteur de pluie et même de quelques systèmes d’aides électroniques tels que le radar de recul et le régulateur/limiteur de vitesse. Même sur le plan dynamique, le ludospace de Renault se rapproche d’un monospace, servi par des suspensions efficaces et par une direction à assistance variable. Mécaniquement, c’est sur le 1.5 dCi de 105 chevaux que nous avons concentré notre attention, lors des essais-presse internationaux qui se sont déroulés en Camargue, dans les environs de Marseille. Un Diesel onctueux et agréable à conduire, mais aussi économique à la pompe avec une consommation moyenne de 5,5 l/100 km. Une sobriété qui tient entre autres à l’adoption d’une boîte à six vitesses, alors que sur le plan acoustique, les bourdonnements à bas régime ont été supprimés grâce à l’adoption d’un double volant amortisseur. Au Maroc, le nouveau Kangoo sera commercialisé dans les mois qui viennent, mais uniquement dans sa version particulière (VP). Et la Somaca dans tout cela ? L’usine marocaine de Renault continuera à produire l’actuelle génération du Kangoo (VP et VUL) et devrait à terme atteindre une production de 80.000 unités/an qui arrosera les différents marchés mondiaux du Kangoo. L’aventure industrielle de Renault au Maroc ne fait que commencer.
Source: aujourdhui,maroc