La lutte contre le terrorisme requiert davantage de coordination au sein du système onusien. Pour ce faire, il faut offrir aux Etats les moyens nécessaires et une assistance technique appropriée quand le besoin s’en fait sentir.
Pour lutter contre le terrorisme, il est nécessaire de «s'attaquer, en priorité, à la pauvreté, aux inégalités économiques et sociales, à l'exclusion ou à la discrimination, à l'injustice et aux conflits armés». La prévention du terrorisme «s'inscrit, entre autres, dans des actions telles que la résolution pacifique des conflits et la mise en oeuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement», a souligné, mercredi, Karim Medrek de la mission permanente du Maroc auprès de l’ONU. «Nous ne pouvons plus nous permettre d'ignorer cela. Si aujourd'hui, nous agissons avec un objectif d’éradiquer ces facteurs, nous aurons accompli un grand pas vers l'éradication même du terrorisme», a-t-il affirmé.
Le diplomate marocain a également cité le train des réformes entreprises à cet égard par le Maroc, notamment les chantiers socio-économiques visant l'élimination de la pauvreté et la promotion d'une croissance accrue et soutenue. Il a, en outre, estimé nécessaire d'encourager toutes les initiatives et programmes qui favorisent le dialogue, la tolérance et la compréhension entre les civilisations, les cultures et les religions.
Pour M. Medrek, relever le défi crucial de la mise en oeuvre de la stratégie antiterroriste mondiale de façon efficace et rapide, c’est aussi offrir aux Etats membres «une assistance technique appropriée quand ils en font ressentir le besoin». Selon le responsable marocain, qui intervenait à l'occasion d'un débat portant sur la mise en place de la stratégie antiterroriste mondiale, il faut «prendre les mesures nécessaires en vue de resserrer la coordination et la cohésion dans le système des Nations Unies». M. Medrek a également estimé «nécessaire de tenir, de manière plus régulière, des réunions informelles, permettant de stimuler des échanges plus fréquents d'informations sur la coopération et l'assistance technique entre les Etats membres, les entités des Nations Unies qui s'occupent de la lutte antiterroriste, les institutions spécialisées compétentes et les organisations internationales et régionales compétentes».
Saluant le travail de l'Equipe spéciale de la lutte contre le terrorisme, qui regroupe 24 organes et institutions du système de l'ONU, il a indiqué que «cette structure serait, sans aucun doute, plus efficace si d'une part sa composition était plus représentative, et si, d'autre part, elle pouvait informer plus encore les Etats membres, à travers l'Assemblée générale, de ses activités». Le diplomate marocain a également relevé que la Stratégie antiterroriste mondiale, adoptée par l'ONU, en septembre 2006, devrait être mise en oeuvre par toutes les parties. Et par parties, M. Medrek a visé notamment les gouvernements, les institutions de l'ONU, du secteur privé et de la société civile. La lutte contre le terrorisme ne peut être que collective, estime-t-il. Après avoir rappelé que le terrorisme ne peut trouver aucune justification, il a estimé important de s'intéresser à toutes les conditions susceptibles de le propager. Le diplomate a, en ce sens, plaidé pour «une action déterminée de l'ensemble des membres de la Communauté internationale, à laquelle chaque pays devra contribuer activement». «Seule la coopération entre les Etats permet de lutter contre ce fléau», conclut-il.
Source: aujourdhui,maroc